D’après Julien Manceaux, économiste chez ING Belgique, le prix des maisons sur le marché secondaire a augmenté de 2,5 à 4 pourcents l’année dernière. Cette augmentation s’explique notamment par les crédits d’habitation meilleur marché. Une analyse d’ING Belgique montre que les familles belges ont principalement exploité ces baisses de taux pour diminuer les mensualités de leur crédit d’habitation. La charge mensuelle moyenne a ainsi diminué de 3,5 pourcents, soit un montant de 766 euro par mois.
Une baisse de la demande de logements
Dans cette analyse du marché de l’immobilier, Manceaux revient sur l’évolution des rendements dans le secteur immobilier, et a quelques inquiétudes à ce sujet. Il s’attend, à l’instar du Bureau fédéral du Plan, à une baisse progressive de la demande en logements. Et si la demande diminue, les prix évolueront dans le même sens.
Manceaux émet quelques observations critiques face à cela. Il est ainsi persuadé que le grand nombre de réfugiés à la recherche d’un logement va limiter la baisse de la demande. A côté de cela, il pense que de plus en plus de séniors 75+ vont vendre moins rapidement leur habitation. Ces personnes restent en forme plus longtemps, les centres de soins résidentiels n’ont pas toujours la capacité suffisante pour les accueillir et le gouvernement les stimule à rester chez eux plus longtemps. Suite à cela, les logements sont moins rapidement disponibles sur le marché de l’immobilier. Il n’exclut certainement pas une correction des prix de l’immobilier à long terme. Mais d’après l’économiste, une stagnation est aussi possible.
Renversement de tendance en Flandre
Aujourd’hui, la Flandre compte 71 pourcents de propriétaires-habitants. Face à cela, on trouve un marché locatif privé de taille moyenne (20 pourcents) et un secteur locatif social assez restreint (6 à 7 pourcents). La Ministre flamande du Logement, Liesbeth Homans (N-VA), veut y apporter du changement. Après le congé estival, elle compte s’entretenir avec ses collègues du Gouvernement flamand à propos de ce document politique.
Le renversement de tendance en Flandre et la diminution de la demande mettent les futurs rendements de l’immobilier sous pression. D’après Manceaux, il va devenir difficile de réaliser une plus-value significative lors de la vente d’une habitation. Les rendements locatifs joueront à nouveau un rôle important.
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